Le basketteur Enes Kenter dénonce le « silence » de Nike face à « l’esclavage moderne » en Chine

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« Vous ne parlez pas de la violence policière en Chine, vous ne parlez pas de la discrimination commise envers la communauté LGBTQ, vous ne dites pas un mot au sujet de l’oppression des minorités en Chine. Vous avez peur de parler. »

Lundi, le basketteur turc Enes Kenter, qui évolue dans le championnat américain, a interpellé Nike sur son compte Twitter.

« Cher @Nike, arrêtez l’esclavage moderne maintenant ! »

S’il reconnaît « l’impact positif » de Nike aux États-Unis, et la façon dont la société y lutte contre les « injustices », notamment aux côtés de #BlackLivesMatter ou #StopAsianHate, il affirme que « quand il s’agit de la Chine, Nike reste silencieux ».

« Vous ne parlez pas de la violence policière en Chine, vous ne parlez pas de la discrimination commise envers la communauté LGBTQ, vous ne dites pas un mot au sujet de l’oppression des minorités en Chine. Vous avez peur de parler. »

Le basketteur de la NBA interpelle, « qui fabrique vos chaussures en Chine ? », et dénonce ensuite les nombreuses usines de travaux forcés chinoises.

« Cela arrive en ce moment en Chine. Des millions d’Ouïghours sont actuellement détenus, vendus, et assignés dans des camps de travaux forcés, des prisons et des usines à travers le pays. »

Mardi, c’est le cofondateur de Nike, Phil Knight, qu’Enes Kenter interpellait. Il lui propose de lui acheter un billet d’avion pour qu’ils aillent en Chine ensemble.

« Nous pouvons essayer de visiter ces camps de travail d’esclaves et vous le verrez de vos propres yeux. »

Et le basketteur d’inviter également Lebron James et Michael Jordan, sur la publication qui révèle sa nouvelle paire de chaussures. Conçues par l’activiste Badicuao elles dénoncent l’hypocrisie de Nike et l’esclavage moderne..

Le South China Morning Post a relayé un communiqué de Nike suite aux dénonciations du basketteur.

« Nike s’engage pour une fabrication éthique et responsable et nous respectons les normes internationales du travail. Nous sommes préoccupés par les informations faisant état de travail forcé dans et lié à la région autonome ouïgoure du Xinjiang (XUAR). Nike ne s’approvisionne pas en produits auprès de la XUAR et nous avons confirmé à nos fournisseurs contractuels qu’ils n’utilisent pas de textiles ou de filés de la région. »

M.C.

Crédit image : Creative Commons / Wikimédia

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